40 ans après la 1ière : la réalité de la FIV pour les couples infertiles en 2022

La fécondation In Vitro, grande avancée pour les couples infertiles

La naissance d’une nouvelle technique d’Assistance Médicale à la Procréation

Technique de Procréation Médicalement Assistée, la fécondation in vitro consiste à permettre à un spermatozoïde de féconder un ovule, en dehors du corps de la femme, avant d’implanter l’embryon ainsi obtenu, directement dans son utérus, 2 ou 3 jours après. Une très grande avancée médicale puisqu’avant la FIV, la PMA ne concernait que l’insémination artificielle (IA), qui consistait à déposer des gamètes mâles dans la zone utérine de la future maman, en croisant les doigts pour qu’une fécondation se produise naturellement.

Une solution pour de nombreux couples infertiles, avec ou sans don pour Fivette

Pour un couple infertile, la FIV peut être réalisée avec ou sans « don pour fivette », selon l’origine de son incapacité à procréer :
• à partir de ses seules gamètes (95% des naissances par FIV en 2019),
• avec un don de sperme,
• avec un don d’ovocyte,
• avec un double don lorsque les deux membre du couple sont infertiles.

En 2022, la FIV est-elle encore la solution aux problèmes de fertilité ?

Le bilan de la quarantaine pour cette technique d’AMP

400 000 naissances en 40 ans !

Après que plus d’un millier de bébés soient nés par FIV entre 1981 et 1985, cette technique d’assistance médicale à la procréation concerne un pourcentage toujours plus élevé des naissances françaises. Cela représente une augmentation moyenne et régulière des conceptions par FIV de 1 % tous les 15 ans. Une progression constante multifactorielle qui s’explique essentiellement par la popularisation de la technique d’une part, et l’élargissement des indications induit par les progrès technologiques de l’autre. Lancée en 1992, l’ICSI, méthode autorisant la sélection des spermatozoïdes avant leur injection dans l’ovocyte, représentait les deux-tiers des FIV en 2019. En 4 décennies, la FIV aura permis l’avènement de 400 000 enfants en France !

De plus en plus de couples infertiles

Polluants agricoles et industriels, stress, junkfood et autre tabac, des études scientifiques sont de plus en plus nombreuses à envisager, voir à reprocher, la dégradation de la fertilité des couples humains engendrée par la pollution environnementale et les comportements induits par les modes de vie modernes, générant une grande exposition aux perturbateurs endocriniens. Si l’on ajoute l’âge toujours plus tardif auquel les couples engagent leur projet de conception, on comprend de fait, l’augmentation du nombre de couples infertiles, la fertilité diminuant considérablement avec l’âge. Les consultations médicales de couples infertiles ne cessent de progresser en France, en particulier lorsqu’il concerne des futures mamans de plus de 33 ans. Il apparaît ainsi tout à fait logique, que de plus en plus de couples se tournent vers la PMA en 2022, FIV ou IA.

Lire : 13 conseils aux femmes enceintes contre la pollution et les PE

Environ 3 bébés sur 100 naissent par FIV en 2022

Des statistiques perturbées par la crise sanitaire

Compte-tenu de la crise sanitaire qui a bouleversé nos habitudes et nos comportements ces deux dernières années, et en l’absence de publication des chiffres de 2020, il convient de remonter en 2019 pour être en mesure d’établir un constat réaliste de la situation de la FIV en 2022, en France. 26 000 naissances par PMA cette année-là, soit 3,7% des grossesses menées à terme ! La fécondation in vitro représentait tout de même 21 000 d’entre elles, soit 2,9% des accouchements. Entre 1981 et 2019, 400 000 enfants sont nés par FIV en France, mais plus de 8000 000 « bébés éprouvettes » ont vu le jour à travers le monde, avec une très grande irrégularité selon les secteurs géographiques.

Environ 3% de naissances par FIV en 2022

L‘ensemble des données permet de déduire un taux d’environ 3% de naissances par FIV en 2022, et ce malgré :
• la diminution conséquente de la part des grossesses multiples liées au nombre d’embryons implantés lors du transfert,
• les PMA effectuées en dehors du parcours médical classique,
• les PMA effectuées à l’étranger.

Du parcours de PMA à l’accouchement, une expérience mitigée

La PMA pour toutes

Si elle représente encore et plus que jamais, une réponse pour de nombreux couples infertiles, la FIV n’est pas toujours une solution confortable. Elle ne fonctionne pas pour tous, et surtout n’aboutit pas toujours à la première tentative. La plupart des couples infertiles en parcours PMA rapporte avoir vécu une expérience douloureuse, et ce même lorsqu’ils ont pu donner naissance. Le choc inhérent à l’annonce de l’infertilité, le stress d’enchaîner les consultations et les traitements, la peur que cela ne fonctionne pas, la pression sociale, les aiguilles de l’horloge biologique, la culpabilité ou le sentiment d’impuissance sont autant de facteurs susceptibles de compliquer les choses un peu plus encore, jusqu’au blocage de la grossesse. Une situation qui s’apparente parfois à un cercle vicieux, lorsqu’un premier échec de FIV par exemple, conduit à l’échec de la seconde (l’un des risques de complication de la FIV).

Quand un facteur peut en cacher un autre

Il est capital de bien comprendre que l’infertilité du couple peut à la fois avoir des CAUSES et des CONSÉQUENCES psychologiques, les deux étant intimement liés. Face à l’augmentation perpétuelle du nombre de couples infertiles, moult études scientifiques s’intéressent à ce phénomène ainsi qu’à ses implications. Parallèlement et bien logiquement, de très nombreux médecins et thérapeutes se spécialisent en difficultés à procréer afin de répondre aux problèmes de fertilité, dont l’interpénétration des facteurs psychologiques et physiologiques est aujourd’hui reconnue. De plus en plus de Centres PMA adoptent d’ailleurs le modèle pluridisciplinaire incluant à leurs équipes, entre autres spécialistes de l’infertilité, des psychologues.

Une prise en charge psychologique, un accompagnement adapté

La méthode gynéco-psy

Pour répondre aux problèmes d’infertilité dans leur ensemble, et augmenter les chances de réussite d’un parcours de PMA, la psychologue comportementaliste Valérie GRUMELIN et la gynécologue endocrinienne Véronique BIED DAMON ont inventé la méthode gynéco-psy. Elles proposent ainsi depuis quelques années, des consultations conjointes, quelle que soit la cause de l’infertilité du couple. Psychologue comportementaliste d’approche intégrative et spécialiste des blocages émotionnels, Valérie GRUMELIN apporte ici une expertise toute particulière, qui a d’ores et déjà permis à de nombreux couples, dont certains après de multiples échecs de FIV, de devenir parents. Le Docteur Véronique BIED DAMON, gynécologue endocrinienne au Centre AMP Natécia de Lyon, pratique toutes les techniques d’AMP depuis plus de 30 ans : insémination, FIV, ICSI, IMSI, TEC, éclosion embryonnaire assistée, etc.

Une augmentation des chances du parcours de PMA

Endométriose, ovaires polykystiques (OPK), insuffisance ovarienne (IO), blocage psychologique, vaginisme, stress et autres souffrances traumatiques, quelle que soit l’origine de l’infertilité, le binôme gynéco-psy favorise la réussite du projet de grossesse. A sa création en 2015, une année a été observée afin de mesurer précisément la pertinence de cette méthode à travers ses résultats. D’un côté un groupe de couples infertiles en parcours de PMA classique, et de l’autre un groupe en parcours de PMA bénéficiant d’une prise en charge gynéco-psy.
• 42,6% (soit 35 patientes « gynéco-psy » sur 82) ont démarré une grossesse avec la méthode gynéco-psy
• 26,8% (soit 57 sur 212) ont démarré une grossesse dans la population de référence en PMA
Des résultats plus qu’encourageants puisque l’on observe une réelle tendance à l’amélioration du taux de grossesse (p= 0,065).

En savoir plus sur la Méthode Gynéco Psy

Source : https://www.ined.fr/fr/publications/editions/population-et-societes/1-enfant-sur-30-concu-par-assistance-medicale-a-la-procreation-en-france/#tabs-3