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Retarder la ménopause et l’âge de la fertilité chez la femme : la nouvelle étude qui booste l’espoir !

Si elles demandent encore de nombreuses expérimentations et des résultats concrets et probants à large échelle, les études empiriques menées dernièrement par une équipe de chercheurs de Boston ont quand même de quoi susciter l’espoir chez les femmes souffrant de troubles de la fertilité ou désireuses d’avoir un enfant après un certain âge. Alors, sera-t-il bientôt possible de retarder la ménopause et de repousser l’âge limite de la fertilité chez la femme ? Rien n’est moins sûr, mais face au cauchemar que vivent les victimes d’infertilité, tout espoir est une source potentielle de réconfort...

Femme, âge et fertilité : vers un bouleversement des lois naturelles ?

C’est un fait établi et entériné par la Science depuis très longtemps : l’âge détermine la limite de la fertilité chez la femme. C’est le processus bien connu de la ménopause, qui intervient généralement vers la fin de la quarantaine ou le début de la cinquantaine. Elle correspond techniquement à l’arrêt du cycle ovarien par manque ou altération des follicules, les cellules contenant les ovocytes relâchés pendant l’ovulation.

Une étude scientifique pratiquée chez les mammifères ouvre la brèche

Il y a 13 ans déjà, le professeur Jonathan Tilly, spécialisé dans la sphère de la biologie féminine, s’érigeait contre le dogme de la croyance scientifique définitive et inébranlable qu’il était impossible et surtout impensable de pouvoir retarder l’âge de la ménopause.
Ce dernier était déjà convaincu que les mammifères sont doués de la capacité à pouvoir créer de nouveaux œufs, au-delà du stock prédéterminé d’ovocytes dont ils disposent quand ils naissent.
Aujourd’hui, les faits confirment son intuition sans équivoque, comme relaté par le site SantéLog, lui-même particulièrement au fait des publications du très sérieux portail scientifique Nature.

Fertilité et âge de la femme : les cartes bientôt redistribuées ?

Avec son équipe de chercheurs de la Northeastern University de Boston, Jonathan Tilly est parvenu à montrer que les cellules souches présentes dans les ovaires jouent non seulement un rôle fondamental dans la fertilité des mammifères, mais qu’elles pourraient encore être utilisées afin de retarder la ménopause, repousser les limites de l’âge de la fertilité chez la femme ou encore révolutionner les traitements luttant contre l’infertilité…

Retarder la ménopause, oui, mais comment ?

Si la catégorie « mâles » de toutes espèces animales peut produire de nouveaux spermatozoïdes à chaque moment de la vie, le principe naturel acté et accepté en biologie stipule que les mammifères « femelles » se heurtent à la barrière de l’âge. Et l’expérience valide ce postulat.

Age et fertilité de la femme : 15 années d’expérimentations qui aboutissent enfin

Pourtant, dès 2004, cette même équipe menée par Jonathan Tilly remettait ce principe en cause en révélant un fait étonnant suite à l’étude d’une population de souris : elle constatait qu’un groupe de cellules souches présentes dans les ovaires des souris étaient employé à soutenir la production de nouveaux œufs.
Cette découverte fit à l’époque grand bruit et fut très critiquée, voire carrément dénigrée par une très grande majorité de la communauté scientifique. En 2012, les chercheurs américains persévéraient malgré tout dans leur entreprise et continuaient à défrayer la chronique en parvenant à démontrer que ce même groupe de cellules souches ovariennes identifié chez la souris femelle était également présent chez les femmes en âge d’avoir des enfants !

Retarder la ménopause ? Un jour, peut-être…

La capacité de la femme à produire de nouveaux ovocytes était donc entérinée et remettait de facto en cause la théorie de l’âge limite de la fertilité chez la femme. Allait-on bientôt alors pouvoir retarder l’âge de la ménopause ? C’était certes aller bien trop vite en besogne !

Un processus expérimental ingénieux

Pourtant, la possibilité qu’un groupe de cellules souches ovariennes peut induire la production de nouveaux œufs est bel et bien confirmée.
Afin de parvenir à cette conclusion, les spécialistes de Boston ont isolé du tissu ovarien de souris adultes les cellules souches productrices d’ovocytes. Ils sont ainsi parvenus à décrypter leur fonctionnement et à déterminer leur rôle essentiel dans la production de nouveaux œufs.
Les cellules souches ont été génétiquement modifiées afin de pouvoir être repérées par un gène de fluorescence. Elles ont ensuite été introduites dans les ovaires de la souris adulte. Les chercheurs ont alors pu formellement constater la formation de nouveaux œufs !
À quel point ces cellules sont-elles importantes si l’on envisage un jour de pouvoir retarder la ménopause ou du moins influer sur l’âge de la fertilité chez la femme ? Tout simplement au regard d’une deuxième expérience, qui confirme les hypothèses entrevues jusqu’alors.

De nouvelles découvertes qui pourraient permettre de retarder la ménopause

Grâce à deux technologies de pointe, celles du « gène suicide » et du traçage génétique, ils sont parvenus à deux conclusions fondamentales qui ouvrent de nombreuses perspectives pour l’avenir :

  • Si la fonctionnalité des ovaires s’éteint avec l’âge, ce n’est pas en raison de la disparition de leur capacité à produire de nouveaux œufs mais à cause de la dégradation de l’environnement des cellules souches accumulées dans l’ovaire. Explications : le dispositif scientifique utilisé permet de tuer et de ressusciter des cellules à la commande. Les chercheurs ont ainsi bloqué la production de nouveaux œufs par les cellules souches. Normalement, les souris produisent environ 60 à 70 nouveaux œufs par jour. Or, en stoppant de manière artificielle la fonction des cellules souches ovariennes, il a été constaté que ces dernières s’accumulent. Cette accumulation entraîne au final les ovaires à cesser de produire de nouveaux œufs. Enfin, une fois que tous les œufs sont épuisés, les ovaires se mettent définitivement à l’arrêt.
  • Les cellules souches isolées ont fini par créer de nouveaux œufs et même de petits bébés souris en parfaite santé, le tout de manière entièrement naturelle. Cette première génération a elle-même donné naissance à une progéniture saine. Cette conclusion a été permise suite au traçage génétique des cellules souches, mais sans modification génétique, cette fois-ci.

La possibilité de produire un nombre illimité d’ovocytes : bientôt une alternative à la FIV ?

Sera-t-il possible à l’avenir d’agir sur l’âge de la fertilité chez la femme et de retarder la ménopause ? Il est encore bien trop tôt pour le dire.
Par contre, le principe novateur de régulation de ces cellules souches pourrait à terme déboucher sur une certaine forme de contrôle de l’horloge biologique féminine et représenter un espoir thérapeutique contre les troubles de la fertilité féminine. Les scientifiques américains ont d’ailleurs réussi à retarder la ménopause, et même à la stopper… chez la souris.

Attention : si les recherches de Jonathan Tilly et de son équipe de la Boston Northeastern University laissent entrevoir de grandes promesses pour l’avenir, il convient quand même de se méfier des faux espoirs et des risques que la pratique pourrait induire. Retarder la ménopause et repousser les limites de l’âge de la fertilité chez la femme ? Nous n’en sommes pas encore là, même si le passionné et passionnant biologiste Jonathan Tilly affirme travailler jour et nuit pour que cela devienne un jour une réalité. Quoique réjouissante, cette perspective reste encore du domaine de la recherche fondamentale, dont l’application pratique n’est pas encore prévisible. Même s’il n’est pas question pour l’instant d’applications pratiques pour les patientes, il est intéressant de se projeter sur les progrès à venir, qui certainement modifieront l’évolution de l’espèce humaine.

Valérie Grumelin Halimi Psychothérapeute comportementaliste à Paris
Autrice de la Méthode Gynéco-Psy et de la Technique O.R.I.U.S.

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