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Covid 19 & PMA : ce que le Coronavirus change pour les couples infertiles

Que l’on soit en attente de RDV dans un Centre AMP, en plein parcours PMA entre ponction et implantation, enceinte après une FIV : l’heure du Coronavirus, bien au-delà d’être anxiogène pour tous, se révèle particulièrement compliqué à gérer pour les couples infertiles. Quelles sont les conséquences de la crise du Covid-19 pour ces couples et les nourrissons à venir ? Gynécologue endocrinienne spécialiste de la reproduction, de l’infertilité et de l’AMP, le Docteur Véronique BIED DAMON fait le point sur la situation de ceux qui sont en plein projet bébé.

Le Covid 19, la fertilité et le couple

A ce stade, nous ne disposons pas d’étude qui indiquerait une altération directe sur la fertilité par le Covid 19. Ce qui nous semble probable , c’est qu’il peut agir via la forte fièvre ou des réactions immunologiques liées à cette infection. Devant les les incertitudes concernant ce virus, l’Agence de Biomédecine recommande de ne pas démarrer ou d’induire de grossesse médicalement, pendant cette période de pandémie.

Covid 19 et fertilité masculine

Nous savons en effet que toute fièvre chez l’homme altère la spermatogenèse. Le covid-19 entraîne de très fortes fièvres, ce qui réduit probablement la production de spermatozoïdes de façon conséquente. En considérant le délais moyen de fabrication d’un spermatozoïde, on peut imaginer que le Covid-19 baisse la fertilité masculine durant les 2 à 3 mois qui suivent la maladie. D’ailleurs bien au-delà du Coronavirus, toute forte fièvre met à mal le spermogramme dans les 2 mois à 3 mois qui suivent.

Covid 19 et fertilité féminine

Chez la femme, la forte fièvre augmente le risque de fausse-couche. D’autre part, lorsqu’il est exposé à des montées de température au-delà de 38°/39°, la qualité de l’ovocyte peut être altérée, ce qui devrait probablement diminuer les chances de fécondance. La fécondation serait ainsi diminuée, et les chances de tomber enceinte serait de fait réduites.

Quelles chances de procréer durant la période d’épidémie Covid-19 pour le couple infertile ?

Donc bien que ne disposant d’aucune étude pour attester scientifiquement de l’impact du Covid-19 sur la fertilité, on peut raisonnablement supposer que la maladie diminue les chances du couple de procréer surtout par les effets collatéraux (fièvre, perturbations immunitaires). Donc pas d’inquiétude si vous ne voyez rien venir dans les 2 à 3 mois qui suivent la maladie.

Faut-il reporter le projet bébé ?


“Réduire le nombre de femmes exposées au Covid-19 en cours de stimulation et en début de grossesse”
 : telle est l’objectif affiché de l’Agence Nationale de Biomédecine.

La suspension des activités d’Assistance médicale à la Procréation

De façon générale, conformément aux recommandation de l’Agence Nationale de Biomédecine, toutes les activités d’Assistance Médicale à la Procréation ont été arrêtées, les 103 Centres AMP, les banques de gamètes et les Laboratoires de Médecine de Reproduction sont fermés durant la période de confinement. Le Pr J.P.Wolf (Hôpital AP-HP Cochin) souligne que « Faire venir les femmes, effectuer les consultations, les stimulations et des ponctions ovariennes faisait aussi prendre des risques considérables de contamination aux patientes et au personnel ».

CONCRÈTEMENT

· Les femmes en parcours PMA (FIV, insémination artificielle, transfert d’embryon…) ont dû suspendre leurs traitements.
· Toutefois, dans le cas des femmes ayant commencé un traitement en vue d’une FIV, il a été décidé de procéder à des ponctions d’ovocytes destinés à la congélation. Aucun transfert embryonnaire : tous les embryons obtenus ont été congelés.
· Les femmes sur le point de commencer un parcours PMA, n’ayant pas encore commencer le traitement, ont dû le reporter à date ultérieure.

Les cas particuliers

Un âge limite de prise en charge d’une FIV (43 ans)

Pour les femmes approchant des 43 ans (âge limite FIV), ayant prévu leur FIV en avril, mai ou juin, la situation est délicate, puisqu’elles auront dépassé le délais légal à l’issue de la période de confinement. On peut raisonnablement envisager qu’au cas par cas, il soit possible pour elles de bénéficier d’une dérogation de prise en charge d’une FIV après le « déconfinement », à deux niveau : celui de leur Centre AMP, et celui de la Sécurité Sociale, sans garantie à ce jour.

Une pathologie lourde (cancer, etc.)

Pour les femmes atteintes de pathologies lourdes, tel le Cancer qui nécessite une autoconservation des gamètes, il est possible d’obtenir une dérogation, seulement pour congeler des ovocytes en vue d’une grossesse ultérieure . Les situations sont étudiées au cas par cas, suivant le rapport « bénéfices/risques ». Si certains ont choisi de suspendre les traitements, la plupart des Centres AMP ont pu terminer les stimulations ovariennes en cours, et effectuer les ponctions pour les femmes traitées.

Les dons de gamètes

Concernant les dons de gamètes, l’Agence Nationale de Biomédecine préconise de reporter les dons d’ovocytes comme de spermatozoïdes.

Les femmes enceintes pendant la pandémie

De façon générale, la grossesse entraînant une modification de l’immunité et une fragilisation des capacités respiratoires, il s’agit d’éviter de contracter le virus durant la gestation. Selon son stade, du fait des fortes fièvres associées à la charge virale, le Coronavirus est susceptible d’entraîner des fausse-couches, des morts fœtales in-utéro, voir des malformations, bien que rien n’indique à priori que le virus soit tératogène (c’est à dire qu’il entraîne des malformations chez le bébé à naître). S’agissant d’un virus respiratoire, il ne semble pas non plus que le coronavirus se transmette in utéro, de la mère à l’enfant. Dans un communiqué du 25 mars, l’Agence nationale de Biomédecine indiquait : « Les données scientifiques ne permettent pas, à l’heure actuelle, de connaître l’impact du SARS-CoV-2 sur la grossesse au stade précoce. »

L’accouchement

Bien que le coronavirus ne se transmette pas in utéro de la mère à l’enfant, la question d’une transmission lors de l’accouchement reste entière. Il est envisageable qu’une transmission soit possible à ce moment précis, de la mère vers l’enfant.
La présence du papa lors de l’accouchement est à l’appréciation des maternités et des professionnels, et se limite à quelques heures tout au plus. Certaines cliniques disposent de systèmes facilitant sa présence. A la Clinique Natécia, nous disposons par exemple de couloirs vitrés indépendants entourant les salles d’accouchement, depuis lesquels les pères peuvent assister à l’événement sans risque de contagion au sein de l’établissement. Selon son état bien entendu, le séjour de la maman à la maternité est réduit à 2 ou 3 jours dès que cela est possible, dans la plupart des établissement. Les visites sont naturellement interdites.

L’IVG

Le Collège national des gynécologues obstétriciens indique que « les professionnels se sont réorganisés pour maintenir l’accès aux interruptions volontaires de grossesse avec des parcours simplifiés ». D’autre part, les professionnels du secteur ont noté une baisse significative des demandes d’interruptions volontaires de grossesse durant la période de confinement.

Et si vous profitiez du confinement pour trouver VOTRE hygiène de vie ?

Prenez le temps de l’observation, voyez ce qui vous fait du bien…

Cette période de confinement est l’occasion unique d’apprendre à vous connaître, faire le point sur ce qui vous convient ou ce qu’il faut changer. Le confinement constitue une opportunité de se ressourcer, de se recentrer sur soi, et de prendre conscience du rythme qui convient à chacun. Profitons de cette parenthèse pour se nourrir de ce qui nous fait plaisir : écouter de la bonne musique, apprendre à bien respirer, se mettre au yoga, se détendre, lire, redécouvrir les joies de la cuisine saine et home-made (alimentation fertilité !), ce qui fera le plus grand bien à votre fertilité ! Évitez de vous stresser, le stress est l’ennemie de votre fertilité.

Le mot de la psy

Auteur de la Méthode ORIUS, Valérie Grumelin Halimi est spécialiste du mal être lié à l’origine de l’individu allant jusqu’aux questions d’infertilité, psychanalyste, thérapeute comportementaliste d’approche intégrative pour un alignement "psychique physique et énergétique". Elle est également, avec Véronique Bied-Damon, co-auteur de la Méthode Gynéco Psy qui consiste à être reçue en même temps par l’Expert Gynéco et l’Expert Psy, afin d’aboutir à un meilleur résultat par une prise en charge globale : CORPS & ESPRIT.

Le conseil de Valérie



"Tel que le suggère le Dr Bied-Damon, il est très utile de se connaître, afin de reconnaître ce qui nous convient, ou pas. Et si vous profitiez de cette période de confinement pour apprendre à reconnaître les messages que votre corps vous envoie ? Les douleurs, petits bobos et autres maladies dont nous souffrons sont des signes qu’il convient de prendre en compte. Encore faut-il savoir les décoder.... C’est l’occasion de lire ou de relire MON CORPS ME DIT, afin d’être à même de décrypter les messages corporels. Notre corps nous parle, et il suffirait parfois d’écouter ses messages pour comprendre ce qui se joue réellement, et tenir compte de l’origine des maux, qu’ils soient physiologiques, psychologiques ou émotionnels."

Découvrir le livre

Valérie Grumelin Halimi Psychothérapeute comportementaliste à Paris
Autrice de la Méthode Gynéco-Psy et de la Technique O.R.I.U.S.

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