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" L’infertilité c’est dans la tête, n’y pensez plus ! "

Mais à quoi pensent les personnes qui se permettent d’offrir de tels conseils ? Quelle femme ayant survécu au cauchemar d’un voyage en PMA n’en garde pas le douloureux souvenir de ce petit sermon à priori anodin et pourtant si perverse. Telle une double peine. Et quand bien même ce serait « dans la tête », quoi que cette formule sonne comme une accusation, elle se révèle être en réalité une véritable invitation au déni, d’autant plus lorsqu’elle s’accompagne d’un « arrêtez d’y penser » sentencieux. Le diagnostic suivit aussitôt de sa prescription. C’est bien connu, pour régler un problème, il suffit de cesser d’y penser. Comment ne pas y avoir songé plus tôt ? Permettez-moi un petit coup de gueule...

Abracadabra... et le problème disparait !

Alors on admet ouvertement que le problème, en l’occurrence l’infertilité, vient de la tête, et on encourage l’autre à le nier en cessant d’y penser, comme si la chose était d’une évidente simplicité, comme s’il suffisait de se défaire de l’idée pour régler le problème. Si une tumeur s’opère à grand renfort d’anesthésie et de scalpel, qu’en est-il d’une idée obsessionnelle ? Comment la localisée dans la tête et comment l’extraire ? Si tant est qu’ils soient certains de tenir la solution, les donneurs de leçons ont ils le mode d’emploi ?

Qu’on m’explique ! A l’heure ou dans notre société « dite civilisée », la moindre défaillance d’un organe lui vaut toutes les attentions médicales possibles, « la tête », elle, ne mérite toujours pas la moindre considération. En société, une MST serait même bien plus avouable qu’un blocage émotionnel ! Le psy est encore trop souvent synonyme de pathologies mentale, et s’aviser à consulter malheureusement perçu comme un aveu de faiblesse.

Et pourtant. La plupart de nos petits et gros bobos sont une expression profonde. L’inconscient qui frappe à la porte, les émotions refoulées qui s’expriment. Tout nous invite à ne plus négliger nos neurones. Ils ont le pouvoir sur notre santé et nous le prouvent au quotidien, pour peu que l’on accepte d’y prêter attention.

Lorsque l’on regarde les dernières avancées de la médecine, et de la science en général, il y a de quoi remettre en question la place que nous donnons au cerveau dans notre approche de la santé. Il est grand temps de réconcilier le psychique et le physique. Taire les mots engendre des maux. Notre corps nous parle, et l’ignorer ne fait qu’aggraver les choses. Ne l’écoutez pas et il vous parlera plus fort, jusqu’à crier s’il le faut.

Tandis que l’occident le découvre peu à peu, il s’agit là des fondements de la médecine chinoise, dont nous autres, occidentaux, nous inspirons allègrement au fil des siècles. Si les mentalités européennes peinent encore à appréhender le concept, la médecine occidentale, elle, avance, lentement mais sûrement, sur la voix holistique, au point que les mots chakra ou méridiens ne soient plus l’apanage de quelques illuminés New Age. D’ici qu’ils fassent leur entrée dans le Vidal, il n’y a pas loin. Mais revenons à nos neurones.

Pourquoi l’idée que le problème soit « dans la tête » fait si peur, au point que l’issue la plus évidente soit le déni ?

Peut-être en partie parce que reconnaître que le problème vient de la tête engage inconsciemment notre volonté, et par extension notre responsabilité.

Peut-être également par peur, parce qu’explorer la tête est autrement plus impliquant que d’explorer tout autre organe... plus engagent qu’une prise de sang ou une radio... plus risqué aussi... la perspective de devoir se mettre à nu devant l’autre, la perspective de remuer des souvenirs désagréables, la perspective de découvrir en soi, des choses que nous aurions préféré ignorer ou taire... ou plus simplement, la peur de l’inconnu.

Ainsi, dans l’inconscient collectif, l’introspection serait une pratique dangereuse, et l’implication psychologique un signe de mauvaise santé mentale. Pourtant, l’état actuel des connaissances occidentales devrait nous convaincre du contraire. Les maladies psychosomatiques, le rôle du moral dans la guérison ou encore le pouvoir guérisseur des placebos, sont autant de manifestations probantes qui devraient nous convaincre de la nécessité de considérer le cerveau.

Pas évident. Mais non. Il est vrai que si une tumeur, un virus ou des bactéries se voient, le trauma mental, lui, ne se remarque pas avec les yeux, ni même avec un microscope. Si la douleur physique se calme à coup d’antalgiques, les perspectives de soin d’un blocage émotionnel sont plus floues. L’homme se méfie toujours de ce qu’il ne peut voir.
Pourtant, bien qu’ils soient invisibles à l’œil, les émotions, les pensées et les sentiments jouissent d’un réel pouvoir sur la santé de l’organisme. Nous le subissons au quotidien sans même nous en rendre compte.

Durant ses travaux sur l’infertilité inexpliquée, Valérie Grumelin Halimi a constaté que la plupart des cas d’infertilités inexpliquées concernaient des hommes et des femmes soit ayant été désirés du sexe opposé par leurs propres parents, soit dont la propre naissance était intervenue dans un contexte familiale difficile, soit étant dans le déni ou le refoulement émotionnel ...

Même lorsqu’elle est « expliquée » par des troubles physiologiques remarquables, l’infertilité trouve parfois ses origines au plus profond de soi.
En effet, que dire de toutes ces couples, qui à l’issue d’une FIV réussie, parviennent aussitôt à procréer naturellement ? Les blocages émotionnels sont souvent à l’origine d’infertilités inexpliqués. Trop souvent inconsidérés du fait de leur invisibilité, ils sont prêts à engendrer des troubles fonctionnels ou structurels pour sortir de l’anonymat. Lorsqu’ils mettent autant d’énergie à se faire remarquer, ne serait-il pas opportun d’accepter de leur prêter attention ?

Tel qu’évoqué au début de cet article, dire à une victime d’infertilité que son problème est dans sa tête est extrêmement culpabilisant pour celle qui ne comprend pas pourquoi les années passent sans que jamais son ventre ne s’arrondisse. Celle qui serait pourtant prête à tout pour vivre enfin, à son tour une grossesse. Celle dont l’envie est indiscutable. Impossible d’ailleurs d’en douter lorsque l’on sait la douleur physique et morale d’un parcours de PMA. Lui dire que le problème est dans sa tête met le doute sur sa motivation, sur l’authenticité de son désir… Comme si impliquer la dimension psychologique remettait aussitôt en question sa volonté d’enfanter, et plus largement, ses capacités à être mère.

Et pourtant, la réalité est toute autre... Et voici de quoi rassurer celles pour qui « c’est dans la tête ». Saviez-vous que vous portez peut-être en vous, des traumas psychologiques qui ne vous appartiennent pas ? La médecine occidentale a récemment reconnu et intégré le concept de transmission héréditaire des traumas psychologiques. Inutile de sourire, c’est indiscutable, avéré, reconnu, au même titre que l’existence de ces foutus chakras. Nous sommes tous susceptibles de transmettre nos traumas à nos enfants, et sommes donc tous potentiellement porteurs de blessures psychologiques léguées par nos aïeux... Cet état de fait devrait encourager les futures mamans à accepter l’idée d’une implication psychologique dans leur infertilité sans culpabiliser, sans pour autant que cela ne sonne comme une remise en question de leur désir d’enfant ni de leur amour pour un conjoint.

Il est plus que temps d’envisager l’implication du cerveau dans l’infertilité, et l’infertilité inexpliquée en particulier...

Dans le cadre des travaux conjointement menés avec le Dr Bied Damon, Valérie Grumelin Halimi a constaté qu’environ 70% des couples stériles pour lesquels la PMA s’était soldée par une succession d’échecs, parvenaient à procréer grâce à une thérapie de quelques séances suivie d’une reprogrammation du cerveau reptilien. C’est tout l’objet de la méthode O.R.I.U.S., permettre à chacun de se sentir à sa place, légitime. Se libérer de ses blocages émotionnels pour avancer dans la direction choisie. La méthode fait l’objet d’une Étude, qui devrait prochainement valider scientifiquement ses résultats. Et même lorsque l’infertilité ne trouve pas ses origines dans l’inconscient, une prise en charge gynéco psy est un soutien précieux pour les couples qui traversent l’épreuve d’un parcours de PMA. Réconcilions le psychique et le physique pour aborder l’être…


La prochaine fois que vous voudrez aider une femme « infertile », rappelez-vous qu’elle n’a pas besoin de vos sermons. Un peu de réconfort et quelques encouragements lui suffiront, merci. Plutôt que de lui demander de ne plus penser à ce dont elle a le plus envie, changez-lui les idées, offrez-lui une occasion de se détendre, et qui sait, peut-être même pourriez-vous lui parler de cet article ?

Coup de gueule de Karine, pour le Guide de l’Infertilité

Valérie Grumelin Halimi Psychothérapeute comportementaliste à Paris
Autrice de la Méthode Gynéco-Psy et de la Technique O.R.I.U.S.

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