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Les signes de la ménopause précoce : une grossesse malgré une insuffisance ovarienne prématurée, c’est possible ?

La ménopause précoce ou insuffisance ovarienne prématurée (IOP), est une affection qui touche 1 % des femmes en France. Les signes d’une insuffisance ovarienne prématurée, sont liés à une baisse puis à l’arrêt du fonctionnement ovarien et à fortiori d’un arrêt des règles avant l’âge de 40 ans. Les progrès de la biologie moléculaire et de l’aide médicale à la procréation (AMP) sont un recours salutaire pour ces femmes encore en âge de procréer, dont le rêve de grossesse est foudroyé par l’annonce de leur ménopause précoce ce qui signifie aussi un arrêt de la fertilité.

Quels sont les signes d’une ménopause précoce ?

Dame nature et le cycle humain

Les signes d’une ménopause précoce n’impliquent pas les nécessairement les mêmes caractéristiques, ni les mêmes conséquences physiologiques et psychologiques qu’une ménopause normale. Ici il s’agit de femmes plus jeunes, chronologiquement aptes à concevoir, mais qui biologiquement ne peuvent plus avoir une grossesse avec leur propres ovocytes. Tous les mois, à chaque cycle, le stock en ovocytes diminue progressivement. Ce phénomène biologique naturel connu de toutes : le stock d’ovocytes diminue progressivement jusqu’à être vide : c’est alors la ménopause. L’insuffisance ovarienne prématurée, est l’épuisement prématurée de la réserve ovarienne en ovocytes avec la perte de l’activité cyclique des ovaires avant 40 ans.

Les signes d’une ménopause précoce

Les signes d’une ménopause précoce se subdivisent en deux catégories : la baisse de la fertilité et la baisse de l’activité hormonale. Tout d’abord, il y des signes de ménopause précoce qui se manifestent par l’impossibilité de vivre de grossesse malgré de nombreuses tentatives ; on parle d’arrêt de la fertilité ou stérilité. Cette stérilité est précédée d’une période de 10 ans d’infertilité avec des cycles le plus souvent courts, irréguliers et une augmentation du risque de fausse couche spontanée. L’autre manifestation de ménopause précoce se caractérise par l’arrêt du fonctionnement hormonal. Ce dernier se traduit par les mêmes signes qu’une ménopause classique. Les symptômes sont l’arrêt des règles et de l’ovulation, les troubles de l’humeur et du sommeil, une baisse de la libido, la sécheresse vaginale, les bouffées de chaleur etc. Malheureusement, tous les signes d’une ménopause précoce ne sont pas systématiques d’une femme à l’autre, ce qui retarde le diagnostic et diminue parfois les chances pour une femme d’obtenir une grossesse. L’infertilité dans le cadre d’une ménopause précoce apparait dix ans avant sa survenue. Hélas les femmes en désir d’enfant se rendent compte trop tard qu’elles ont démarré leur ménopause et donc que leur fertilité est diminuée ainsi que la possibilité d’une prise en charge en AMP avec leurs propres ovocytes.

Comment être certaine ? Le diagnostic d’IOP

Bouffées de chaleur et arrêt brutal des règles sont en général les symptômes qui poussent une femme à consulter son gynécologue. Les dosages hormonaux retrouvent alors une augmentation de la FSH et une baisse de l’estradiol et AMH. Le premier signe d’une ménopause précoce est alors un taux d’œstrogènes en provenance des ovaires anormalement faible avec une élévation du taux d’hormone FSH en provenance de l’hypophyse . Ce phénomène explique que la commande cérébrale force la sécrétion d’hormones ovariennes qui ne répond plus ; ses tentatives de stimulation par la FSH sont vaines car il me reste plus d’ovocytes à l’intérieur de l’ovaire.

Quelles sont les causes biologiques d’une IOP ?

Pourquoi une insuffisance ovarienne prématurée ?

Génétiques, médicales, immunologiques ou environnementales , les origines et les causes d’une ménopause précoce sont nombreuses. Ainsi, on constate que certains actes chirurgicaux tels que l’ablation des ovaires peut être à l’origine d’une IOP. Mais il y a également des traitements médicaux lourds tels que les chimiothérapies ou radiothérapies qui altère le capital ovarien en, détruisant le stock d’ovocytes.

En outre, trois autres causes sont déterminantes

  • Les anomalies génétiques et plus précisément le syndrome de Turner qui se caractérise par l’absence ou un défaut sur l’un des deux chromosomes X (45,X0) et de syndrome de X fragile
  • Les maladies auto-immunes telles que le diabète insulinodépendant, lupus ou hypothyroïdie...
  • Les facteurs environnementaux

Les perturbateurs endocriniens et la mise en évidence de leur impact sur la fertilité

Chaque jour la presse et les réseaux sociaux nous évoquent les méfaits des perturbateurs endocriniens. L’ubiquité de ces substances dans notre vie quotidienne a un réel impact sur notre système hormonal. De nombreuses études ont démontré que les perturbateurs endocriniens tels que les pesticides, la dioxine, le bisphénol A, phtalates et les parabènes (présents dans nos cosmétiques par exemple), perturbent notre réponse endocrinienne, pouvant être ainsi, à l’origine d’une insuffisance ovarienne prématurée ? Cette insuffisance ovarienne prématurée pourrait être programmée dès notre vie fœtale en cas d’exposition pendant la grossesse. De nombreuses études sont en cours pour évaluer le lien entre les perturbateurs endocriniens, l’infertilité et la réserve ovarienne et donc la survenue d’une ménopause précoce.

Insuffisance ovarienne prématurée & grossesse : comment tomber enceinte lorsque l’on est précocement ménopausée ?

La fertilité au féminin

Insuffisance ovarienne prématurée et désir de grossesse

Grossesse et insuffisance ovarienne prématurée sont encore aujourd’hui difficilement compatibles. Les progrès de la médecine en matière de procréation évoluent considérablement et permettent progressivement de mieux appréhender les dysfonctionnements ovariens. En revanche, il est encore difficile de traiter l’arrêt de la fertilité, c’est-à-dire qu’aucun traitement médical ne permet à l’heure actuelle, de réactiver des ovaires qui ont cessé de fonctionner. Il n’est pas possible aujourd’hui de reconstituer le stock d’ovocytes et d’agir sur la qualité des ovocytes .Pour autant, bien qu’une femme souffre d’une ménopause précoce, son utérus n’en demeure pas moins fonctionnel : l’utérus lui ne vieillit pas. Cette information est essentielle car elle est le fondement de l’espoir que nourrissent les femmes ménopausées trop tôt, d’un jour tomber enceinte. Si l’utérus est fonctionnel, l’AMP, via un don d’ovocytes, permet la grossesse aux femmes précocement ménopausées, avec un taux de succès autour de 50 %.

La prise en charge psychologique

L’insuffisance ovarienne prématurée ou précoce touche près d’une femme sur cent de moins de 40 ans. Le quotidien et la vie des femmes victimes de cette affection, sont bouleversés. Il est évident que la prise en charge médicale est essentielle afin que ces dernières puissent garder l’espoir de vivre un jour une grossesse. Mais l’accompagnement psychologique semble aujourd’hui tout aussi primordial, car ces femmes subissent un traumatisme inattendu et brutal. Le sentiment de perdre sa féminité peut mener à une psychologie qui affecte leur image et de nombreux témoignages affirment la peur de ne plus être désirable, de se sentir dégradée ou « vieille ». L’accompagnement psychologique offre ainsi à ces femmes un espoir d’acceptation de leur situation. Cette prise de conscience est indispensable pour lâcher prise et ainsi mieux appréhender les solutions médicales afin de pas renoncer à leur désir de devenir mères.

Tomber enceinte malgré une IOP

Le don d’ovocytes : un acte altruiste

Le don d’ovocytes est aujourd’hui une pratique de procréation médicalement assistée qui permet à de nombreuses femmes ménopausées trop jeunes, de pouvoir tomber enceintes. Si les praticiens recommandent de faire appel au don d’ovocytes, la France manque cruellement de donneuses et la plupart des femmes se tourne vers l’étranger où les procédures sont simplifiées. Bien que la France soit en pénurie de donneuses d’ovocytes, on constate une véritable prise de conscience générale et une empathie réelle qui poussent de plus en plus de femmes à faire don de leurs ovocytes afin d’offrir un espoir de grossesse aux femmes précocement ménopausées.

La recherche médicale en constante progression

Les recherches médicales et l’innovation technologique permettront peut-être un jour aux femmes victimes de ménopause précoce d’être enceinte « plus naturellement ». De récentes recherches ont permis la fabrication de tissu ovarien . Cette innovation futuriste use des techniques de l’ingénierie tissulaire afin de créer des ovaires artificiels avec des ovocytes capables de fournir œstrogène et progestérone de manière individualisée. Pour l’heure, cette avancée médicale n’en est qu’au stade d’expériences pratiquées sur les rats femelles, mais elle promet l’espoir de voir les problèmes d’insuffisance ovarienne prématurée diminuer, voire totalement disparaître.
La greffe de tissu ovarien est aussi une autre piste de recherche. De même, la pratique d’auto conservation de son tissu ovarien en cas de radio ou de chimiothérapie peut être proposé avec greffe ultérieure du tissu auto conservé. Cette autogreffe a déjà permis la naissance de plusieurs enfants par cette technique.

Les problèmes d’infertilité tels que la ménopause précoce demeurent des sujets sensibles tant ils touchent aux caractéristiques de la féminité et la reproduction . La recherche médicale y accorde une attention toute particulière. Ainsi, elle permet à nombre de femmes d’oser aborder cette affection qui les touche, de l’accepter, afin de bénéficier dans des conditions optimales, de tout ce que la médecine moderne propose afin de réaliser leur rêve de parentalité. Ainsi, l’AMP (FIV avec don ovocytes, cryopréservation, etc.) ainsi que l’accompagnement psychologique, sont autant d’espoirs pour ces femmes d’être mères, pour ces couples d’être parents.

Source :
http://www.lepoint.fr/sante/des-ovaires-artificiels-pour-abolir-les-effets-de-la-menopause-10-12-2017-2178574_40.php#xtor=CS2-259

Valérie Grumelin Halimi Psychothérapeute comportementaliste à Paris
Autrice de la Méthode Gynéco-Psy et de la Technique O.R.I.U.S.

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