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Stérilité : Fertilité féminine Vs. Chimiothérapie, et alors quoi ?

En décodant avec précision les mécanismes moléculaires de la stérilité provoquée par la chimiothérapie, une équipe de chercheurs allemands est parvenue à prouver qu’une enzyme spécifique serait susceptible de préserver la vie des ovocytes. Une découverte qui pourrait à terme s’avérer majeure dans l’étude du champ de la fertilité féminine. Chimio Vs. Stérilité : on en est où au juste ?

Chimiothérapie et stérilité : la science avance

La fertilité féminine au centre des préoccupations

Le lien entre chimiothérapie et stérilité n’est plus à prouver, cette méthode de traitement anti-cancéreux ayant un impact direct sur la fertilité féminine. Comme nous l’expliquons dans la deuxième partie de cet article, le fait de mieux comprendre les effets néfastes de la chimiothérapie sur le corps pourrait permettre de les réduire, voire de les contourner.

Nature Structural & Molecular Biology

C’est à partir de ce postulat qu’une équipe de chercheurs de l’Université Goethe de Francfort, en Allemagne, a décidé d’étudier plus en détails les mécanismes engendrant l’infertilité féminine. Publiés dans la revue Nature Structural & Molecular Biology, les résultats de leurs travaux témoignent d’une découverte porteuse d’espoir pour les femmes souffrant de stérilité, indépendamment de la chimiothérapie, d’ailleurs.

L’étude d’un mécanisme naturel ouvre la voie à une découverte très intéressante

La protéine p63

Les scientifiques ont clairement mis en évidence les mécanismes entraînant l’activation de la protéine p63, responsable de la destruction d’ovocytes à l’ADN détérioré. Le réveil de cette dernière est favorisé par l’effet conjugué de deux enzymes différentes. Or, en inhibant l’une de ces deux enzymes, p63 ne s’active pas et son action est nulle. Alors, en quoi cette découverte est-elle porteuse d’espoir pour la fertilité féminine ?

Aux origines de la fertilité féminine

Il est utile de rappeler que les ovaires contiennent plusieurs milliers d’ovocytes, ceux-ci étant présents dès la naissance. Chaque mois, quelques-uns d’entre eux se développent pour aboutir à l’ovulation d’un seul, qui peut alors se faire féconder par un spermatozoïde. Les autres ovocytes disparaissent naturellement.
De manière logique et immuable, le nombre d’ovocytes diminue donc progressivement au cours de la vie de la femme, jusqu’à la ménopause, impactant de fait les mécanismes de la fertilité féminine.

Le phénomène de mort cellulaire ou apoptose

L’organisme est par ailleurs doté de plusieurs systèmes de protection. Ainsi lorsqu’un dommage à l’ADN des ovocytes est détecté dans les ovaires, le corps provoque un suicide de ces ovocytes en vue de minimiser le risque de possibles malformations congénitales. Ce phénomène est enclenché par la fameuse protéine p63, à l’origine sous forme inactive dans les ovaires.

Favoriser la fertilité féminine : des espoirs pour le futur

Rappel des effets de la chimiothérapie sur la stérilité

Quand la chimio attaque l’ADN des cellules

De manière générale schématisée, on peut dire que la chimiothérapie influe sur la stérilité en déclenchant la mort des ovocytes. L’un des principes de base de la chimiothérapie est d’attaquer l’ADN des cellules. Or, puisque les cellules cancéreuses se divisent plus souvent que la plupart des cellules saines, elles sont plus sensibles aux mécanismes endommageant l’ADN.
De fait, l’une des conséquences majeures de ce processus sur la fertilité féminine est que l’épuisement des stocks d’ovocytes est grandement accéléré chez la femme subissant une chimiothérapie, les conséquences sur la stérilité étant bien réelles, de même que l’apparition de problèmes hormonaux tels que l’ostéoporose.

Chimiothérapie et stérilité

La toxicité des traitements liés au cancer, à la radiothérapie et à la chimiothérapie se répercute de manière directe sur les follicules (qui contiennent les ovocytes) en cours de croissance, provoquant des troubles de la maturation folliculaire, ainsi qu’une diminution des follicules primordiaux, voire leur disparition.

Le capital folliculaire étant maximal lors la vie embryonnaire, et sa décroissance avec l’âge étant une réalité naturelle, l’impact sur la fertilité féminine est inévitable .

Une avancée scientifique à aborder avec précaution

L’enzyme inhibée capable de garder la protéine p63 inactive

Les chercheurs allemands ont donc montré qu’en inhibant l’une des enzymes, la protéine p63 ne s’active pas et ne détruit pas l’ovocyte. Ces résultats sont particulièrement intéressants dans la mesure où ils offrent de nouvelles opportunités dans la recherche de solutions fiables à même de préserver les cellules reproductrices de la femme.

Attention cependant, leurs conclusions ne s’affichent pour le moment encore que comme de simples hypothèses de recherche. Certes, la maîtrise de cette enzyme responsable de l’apoptose constitue une voie inédite et de réels espoirs de faire ralentir la chute de la réserve ovarienne et limiter la stérilité lors de la chimiothérapie, mais, pour autant, qu’en est-il sur le plan qualitatif des ovocytes ?

Un complément de recherche attendu

S’il paraît raisonnable de pouvoir freiner quantitativement la chute de la réserve ovarienne, le maintien de la qualité des ovocytes (ADN et mitochondries) sera-t-il toujours au rendez-vous ? Le maintien d’ovocytes altérés n’aurait en effet aucun résultat bénéfique pour la fertilité féminine. Des analyses plus poussées devront être menées pour confirmer ou infirmer ce fait.

Le mot de la Gynéco


« Les mécanismes moléculaires du contrôle de la réserve ovarienne est complexe. Cette régulation est variable d’une femme à l’autre et dépend d’une programmation génétique modulée par notre environnement (épigones). Chez certaines femmes la chute de la réserve ovarienne est plus rapide du fait d’une accélération de l’apoptose (mort cellulaire programmée) induite par une protéine p63 chargée de nettoyer notre organisme de nos cellules "malades", porteuse d’un ADN altéré, comme les cellules cancéreuses....

Concernant les follicules, cette protéine permettrait de faire le tri et ainsi d’éliminer les follicules porteurs d’anomalies de l’ADN, et de favoriser les follicules "sains", mais au prix d’une chute plus ou moins de rapide de la réserve ou variable. »

Valérie Grumelin Halimi Psychothérapeute comportementaliste à Paris
Autrice de la Méthode Gynéco-Psy et de la Technique O.R.I.U.S.

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